Hurle, et Décembre va finir;
Et le douloureux souvenir
Sur ton coeur jette encor ses ombres.
Le vol de ces jours que tu nombres,
Láurais-tu voulu retenir?
Combien seront, dans l'avenir,
Brillants et purs; et combien, sombres?
Laisse donc les ans s'épuiser.

Que d'épines pour une rose!
Le temps qui s'écoule fait bien;
Et mourir ne doît être rien,
Puisque vive est si peu de chose.
François Coppée (1842-1908)
Uit: Poésies 1874-1878